Cheikh Mouhamadou Lamine Bara naquit le 28 Jumada I de l'an 1309 de l'Hégire, |
Cheikh Mouhamadou Lamine Bara naquit le 28 Jumada I de l'an 1309 de l'Hégire, Correspondant au 29 décembre 1891, dans le village de Touba que venait tout juste de fonder Cheikh Amadou Bamba, son illustre père ; ce qui fait de Serigne Bara le seul fils du Cheikh qui naquit en ce lieu. Sa mère, Sokhna Aminata Lô, est une descendante de l'illustre Serigne Mukhtar Ndoumbé fondateur du village de Coki et appartenant à une très ancienne lignée réputée pour l'excellence et la piété de ses savants. Son frère germain, Cheikh Mouhamadou Moustapha (1888-1945), fut le fils aîné et premier Khalife de Cheikh Ahmadou Bamba pendant 18 années au cours desquelles il accomplit une œuvre considérable pour l'unité et l'organisation de la communauté mouride. Il faut compter à l’actif de Serigne M. Moustapha l’édification de la Grande Mosquée de Touba et l'acheminement du chemin de fer de Diourbel à Touba. Sokhna Aminata Lô disparut six mois après la naissance de Cheikh Mouhamadou Lamine qui fut ainsi confié à Sokhna Awa Bousso, mère de Cheikh Mouhamadou Fadl. Ces premières années passées ensemble allaient durablement marquer les fortes relations que CheikhMouhamadou Lamine entretint toute sa vie avec son frère et ami, Serigne Fallou. SES ETUDES Serigne Bara entama ses études coraniques avec le pieux précepteur des enfants du Cheikh, Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô. Il poursuivra plus tard ses études religieuses chez son oncle Mame Thierno Ibra Faty puis avec d'autres maîtres tels Serigne Ibra Binta Sylla et Serigne Mbaye Diakhaté. Tous les proches de Serigne Bara ont témoigné de sa douceur, de sa générosité, et de ses belles qualités ; de son attachement à l'adoration de DIEU, de son aversion pour les futilités et les transgressions. Il fut l’auteur d’une grande production littéraire. Parmi ses œuvres, on peut citer : Munawiru-l-Bunyân (L'Illumination des Edifices), Safinatu-l-Abrâr (La Nef des Vertueux), Sahâdatu-l-Akhyâr (La Félicité des Gens Supérieurs), Tibu-l-Fuâd (La Sérénité des Coeurs), Zahabu-l-Ibrîz (L'Or Pur) et bien d'autres poèmes…SA SOUMISSION A SON SEIGNEUR Dans les ouvrages composés par Cheikh Mouhamadou Lamine, l'on trouvera des éléments mettant en évidence sa parfaite soumission et son espérance envers le CREATEUR, de même que son infinie gratitude pour les innombrables Bienfaits dont Il l'a gratifiés, ainsi qu'il l'exprima à travers ces vers : "Je me soumets entièrement au CREATEUR, Lui qui m'a accordé la Connaissance et gratifié de faveurs revenant aux Hommes Emérites… Mon cœur ne cesse de rendre grâce à mon SEIGNEUR, à l'instar de ma langue qui ne cesse de Le mentionner en tout temps..."SON ATTACHEMENT AU PROPHETE (PSL) L'amour et la considération de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara envers la Meilleure des créatures peuvent être attestés par ces vers : "Mon honneur est de demeurer au Service du Prophète en tout temps et jamais, par la Permission de DIEU, je ne cesserai de le servir…SON AMOUR POUR CHEIKH AHMADOU BAMBA Ayant échangé son statut de fils contre celui de disciple du Serviteur du Prophète, Cheikh Mouhamadou Lamine lui consacra un grand nombre d'écrits démontrant la place de choix qu’il occupait dans sa vie. "Je me suis totalement soumis à l'ETERNEL tout en confiant mes affaires au Serviteur du Prophète qui ne manque jamais d'honorer son disciple » écrit-il dans un de ses poèmes. Lorsque le Cheikh fut rappelé à DIEU, il écrivit cet excellent poème resté mémorable: "Ô terre de Touba ! Réjouis-toi de la Grâce qui te fut accordée le jour où tu reçus le Cheikh, une faveur que n'a obtenue aucun autre terroir. Il est également rapporté que, durant la période de coexistence avec son père et maître, Cheikh Mouhamadou Lamine écrivit de sa main près de 25 copies du Saint Livre qu'il remit au Serviteur du Prophète en même temps qu'une quantité considérable de dons pieux… |